Programme franco-indien
Former les leaders indiens de demain

L’Icam met en œuvre, depuis quatre ans, un innovant programme de formation franco-indien, qui ouvre les étudiants du Loyola Icam College of Engineering and Technology de Chennai à deux diplômes : le Bachelor of Engineering en Inde et le diplôme d’ingénieur Icam en France. Un atout de poids dans le jeu de ces futurs ingénieurs au profil exclusif, déjà repéré par de grandes entreprises implantées dans les deux pays.

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Avec le Loyola Icam College of Engineering and Technology, l’Icam a déployé sa pédagogie dans une région du globe où la culture de l’ingénieur est surtout fondée sur un apprentissage très théorique. Ainsi, le programme franco-indien permet aux étudiants qui le souhaitent d’accéder à une pédagogie nouvelle, fondée sur l’expérimentation et la pratique. Et aussi, bien sûr, à une réelle ouverture sur le monde. La création de ces « promotions » est récente et c’est un vrai pari pour ces premiers étudiants, qui nous accordent toute leur confiance. Confortés par la réputation de la pédagogie ignatienne et gagnés par l’envie de répondre à un nouveau défi, les premiers étudiants indiens ont donc expérimenté ces quatre dernières années les grandes étapes de ce programme.

Dès la seconde année de leur Bachelor, les étudiants indiens sont invités à suivre des cours approfondis de français. Ils partent ensuite en France, dans l’un des sites du groupe Icam, afin d’effectuer leur Summer Program : un temps de découverte de la culture française, de visites d’entreprises, et de conception de projet technique en équipe. En troisième et quatrième année, ils entrent dans la phase de « Pre-Master Program », avec un stage en Inde, l’approfondissement du français et la réalisation d’un mémoire de fin d’études. Enfin, ils se rendent en France pour 16 mois. Ils mettent alors en œuvre un projet d’entrepreneuriat, une première mission d’assistant en entreprise, un mémoire scientifique dans les laboratoires de l’Icam, puis terminent par un stage ingénieur de six mois. C’est justement à cette étape que l’on retrouve actuellement les premiers étudiants indiens du programme.

Prêts à être recrutés

Pour les stages ingénieurs, nous sollicitons des entreprises internationales ayant des intérêts à la fois en France et en Inde. Ce sont des structures qui, potentiellement, pourraient être sensibles au recrutement de ces étudiants au profil spécifique. SOPRA, Safran, Décathlon et l’Oréal ont d’ores et déjà répondu présent. Dans le cas d’un recrutement, les étudiants ne resteront peut-être pas nécessairement en France. L’idée est, en tout cas, de créer un pont entre les deux pays. L’Icam entend intensifier ce programme franco-indien afin de constituer, à terme, une promotion de 40 étudiants. Autant de nouvelles opportunités, tant pour les jeunes ingénieurs que pour les entreprises !

Balaji Walaja Sundar

Balaji« Le quotidien est rythmé par des défis ; chaque jour, j’apprends de nouvelles choses ! »

L’Icam croit au potentiel de chaque individu et contribue à développer ce qu’il est, afin de l’aider à accomplir de grandes choses. Toutes les idées sont les bienvenues et chacun est traité de la même manière. C’est ce qui me plaît dans ce programme. Et puis, la vie étudiante est incroyable ! Mais je crois que le plus important est que, grâce à cette immersion, nous parvenons à comprendre la culture française. Je me suis aussi adapté rapidement à une nouvelle méthode d’apprentissage, axée sur l’application, ce qui est très différent de nos méthodes indiennes. J’apprécie aussi l’autonomie, car en Inde nous restons vivre longtemps chez nos parents.

Je suis actuellement stagiaire chez l’Oréal, à la division des produits grands publics. J’extrais les données nécessaires à l’analyse des ventes, au moyen d’algorithmes notamment. Cette analyse me permet ensuite de définir des pistes d’amélioration des ventes. Le quotidien est rythmé par des défis et l’Oréal attend de nous beaucoup de dynamisme ; mais je suis ravi car, chaque jour, j’apprends de nouvelles choses. J’aimerais d’ailleurs avoir la chance de poursuivre ma carrière dans cette entreprise et y assumer différents rôles stratégiques.

Ashwin Joe Noel

JoeNoel« J’aurai clairement un avantage sur les autres étudiants indiens qui ne suivent pas leur formation à l’Icam »

Le partenariat entre l’Icam et Loyola College m’a tout de suite « fasciné ». Le programme franco-indien offre l’occasion de travailler avec des étudiants français et internationaux et il est très important pour un ingénieur de savoir travailler en équipe avec des gens de différentes cultures et pays. Par ailleurs, au cours des dernières années, beaucoup d’industries françaises ont été créées en Inde. J’espère être un jour un représentant de l’Inde dans l’une de ces industries françaises. Je suis stagiaire chez Décathlon, dans le département de recherche et développement. Je travaille avec une équipe d’ingénieurs dans la création d’un nouveau concept de cabine d’essayage. Bien que je sois stagiaire, mes coéquipiers me considèrent comme un membre important de l’équipe et respectent mes idées et décisions.

En Inde, les étudiants ont une exposition très minimale avec les industries et quand ils entrent dans une entreprise, ils éprouvent des difficultés à s’adapter. A l’inverse, lorsque je postulerai pour un emploi, j’aurai clairement un avantage sur les autres étudiants indiens, en raison de ma formation et de l’expérience industrielle développées ici.

George William Johnson

george-william« Cette formation améliore considérablement mon sens de l’adaptabilité »

Je mesure la chance de prendre par à une telle formation, qui n’est normalement pas disponible en Inde. Le mémoire scientifique et le stage de six mois sont les missions qui me plaisent le plus. J’ai aussi choisi ce programme pour m’améliorer en français, découvrir une nouvelle culture et contribuer à combler le fossé que connaissent les entreprises françaises implantées à la fois en France et en Inde. En stage chez Snecma SAFRAN, sur le site d’Evry-Corbeil, je travaille entre autres à la conception et l’analyse de chambres de combustion dans le moteur militaire TP400. Par rapport aux autres étudiants indiens, je sais que cette formation m’apporte l’avantage de savoir travailler dans une culture étrangère et améliore considérablement mon sens de l’adaptabilité. Mon niveau de communication, en général, connaît lui aussi des progrès, car je dois aller de l’avant pour échanger en français. A terme, j’aspire à être concepteur dans une entreprise dans le secteur aéronautique.

 

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